500 DH par mois pour chaque enfant orphelin ou abandonné : un nouveau jalon dans la construction de l’Etat social

500 DH par mois pour chaque enfant orphelin ou abandonné : un nouveau jalon dans la construction de l’Etat social
Le Conseil du gouvernement a adopté un décret visant à allouer 500 dirhams par mois à chaque enfant orphelin ou abandonné pris en charge dans un établissement de protection sociale au Maroc. Cette mesure, qui entre en vigueur à partir de ce mois de décembre 2025, marque une avancée majeure dans la mise en œuvre du programme Royal de soutien social direct.

Détails

L’allocation sera versée sur un compte personnel ouvert au nom de l’enfant auprès de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG). L’argent restera bloqué jusqu’à la majorité de l’enfant, garantissant un minimum de 10.000 dirhams à retirer une fois l’âge légal atteint. Selon les estimations officielles, un enfant suivi pendant 15 ans pourrait accumuler plus de 100.000 dirhams.

Une réponse ciblée à une vulnérabilité extrême

Cette mesure vise une catégorie souvent ignorée des politiques sociales : les enfants sans soutien familial, confiés aux soins de structures sociales. Orphelins, abandonnés, parfois sans identité juridique claire, ils sont aujourd’hui reconnus comme des bénéficiaires à part entière du système d’aide directe, au même titre que les enfants vivant en famille.

Une gestion centralisée et numérique

L’Agence nationale du soutien social (ANSS) supervisera ce nouveau dispositif, en partenariat avec les ministères de l’Intérieur, des Finances et de la Solidarité. Deux plateformes ont été créées à cette fin : l’une au sein de l’ANSS, l’autre sous l’égide du ministère de la Solidarité, via l’institution du Croissant-Rouge marocain. Elles centraliseront les données des enfants concernés, collectées par les directions régionales de l’Entraide nationale, pour assurer un suivi individualisé.

Une nouvelle politique de solidarité

Cette aide pour les enfants orphelins ou abandonnés confirme l’ancrage d’une nouvelle politique de solidarité au Maroc. Après l’élargissement de l’AMO, l’adoption du Registre social unifié et la généralisation progressive des allocations familiales, cette mesure marque un nouveau jalon dans la construction de l’Etat social.

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