Victimes de l'épidémie de l'huile de cuisson empoisonnée au Maroc en 1959.
Santé

L’huile de cuisson empoisonnée, catastrophe sanitaire la plus tragique de l'histoire du Maroc

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L’huile de cuisson empoisonnée : une catastrophe sanitaire tragique au Maroc
En 1959, le Maroc a été frappé par l’une des catastrophes sanitaires les plus tragiques de son histoire. Des centaines de personnes ont été touchées par une maladie invalidante qui a laissé de nombreuses victimes handicapées. La crise a été gérée un an plus tard, lorsque la source de la maladie a finalement été révélée.
Une épidémie mystérieuse
Au début, la maladie soudaine et inconnue semblait ressembler à une épidémie de poliovirus. Mais les tests effectués ont montré qu’il ne pouvait pas s’agir de polio. Le nombre de victimes a continué à augmenter, avec plus de 300 cas enregistrés à Meknès seul, et d’autres parties du pays signalant des cas similaires.
Une enquête internationale
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a dépêché des épidémiologistes britanniques d’Oxford, J.M.K. Spalding et Honor Smith, pour enquêter sur les cas et leurs antécédents. Ils ont rapidement réalisé que la source de la maladie était liée aux produits alimentaires.
La découverte du poison
L’équipe britannique a découvert que la maladie était due à une huile de cuisson contaminée avec un produit chimique nommé tri-ortho-crésyl phosphate (ou Phosphate de tri-o-tolyle), également connu sous le nom de TCP. Le poison était présent dans une bouteille d’huile de cuisson appelée « Le Cerf ».
La provenance du poison
La découverte a suscité des questions sur la provenance du TCP et comment il était entré dans l’huile de cuisson. La réponse avait des liens avec les bases militaires américaines au Maroc. Les Américains auraient vendu des excédents d’approvisionnement, y compris du carburant contenant du TCP, qui a fini par arriver aux dealers qui l’ont mélangée avec de l’huile de cuisson et l’ont vendue à travers le pays.
La crise sanitaire
Le nombre de victimes a continué à augmenter, avec près de 20 000 personnes touchées par cette huile toxique. L’OMS et la Ligue des sociétés de la Croix-Rouge ont été appelées pour soigner les victimes. Un programme de traitement préliminaire a été planifié par le professeur Dennis Leroy de l’Université de Rennes, France. Une équipe médicale dirigée par des Canadiens a également été envoyée au Maroc pour aider à faire face à la crise sanitaire.
La guérison
Fin février, les équipes de la Croix-Rouge avaient examiné et commencé à traiter les cas les plus graves parmi 6 300 victimes, soit près des deux tiers des 10 466 qui devaient s’inscrire à la fin du programme. À la fin de l’opération, il a été annoncé que 85% des 10 466 victimes ont été complètement guéries.


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